Samedi 7 août 2021, à 15h30. La chapelle Saint Jean de la Maison Provinciale des Frères du Sacré-Cœur de Nianing s’ouvre pour accueillir la cérémonie religieuse des premiers vœux de huit jeunes. Venus du Burkina Faso, du Tchad, du Togo et du Vanuatu (Océanie), ils expriment, en présence de leurs prédécesseurs, de leurs Supérieurs et de quelques fidèles, leur choix libre de vivre à la suite du Christ en professant les conseils évangéliques dans l’Institut des Frères du Sacré-Cœur. Recevant leurs vœux, le Frère Paul Michel Thiakane, Supérieur Provincial Sénégal-Guinée, leur dit : « La vie religieuse n’est pas un état de vie que l’on choisirait par comparaison ou par défaut. N’entre dans la vie religieuse que celui qui a ressenti un appel intérieur, et un appel auquel on résiste parfois longtemps avant de répondre par un oui. Mais celui qui précisément a fait le pas découvre alors tout ce que Dieu donne et la puissance de vie qu’il promet ». Il avait devant lui des candidats prêts à faire le pas.
En effet, c’est après deux années de formation au noviciat que ces jeunes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et de l’Océanie ont été jugés aptes à prononcer leur première profession religieuse dans l’Institut des Frères du Sacré-Cœur. Mais pour le Frère Marie-Pierre, o.c.d, qui présidait la cérémonie, cela ne correspond nullement à une consécration sur un podium comme aux jeux olympiques. « Ils vont maintenant descendre pour se mettre au service des hommes. Ne les mettons pas sur un podium », a-t-il précisé aux fidèles tout au début de la célébration.
Dans son homélie, le Frère Carme a également beaucoup mis l’accent sur l’importance d’une vie religieuse attachée à la pratique des conseils évangéliques, à l’image de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Le cérémonial de cette première profession religieuse a été marqué par l’appel des futurs profès devant l’autel avant l’homélie du célébrant, chacun par son nom. Ont suivi les rites de l’interrogatoire fait par le Frère Paul Michel Thiakane assisté des Frères Joseph Mbissine Ndong et Charles Biagui, pour « vérifier leurs motivations profondes mûries durant la formation au noviciat » et de l’engagement à vivre les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, « trois vœux qui montrent que le projet de vie religieuse saisit la personne en ce qu’elle a de plus radical » avant la signature.
A la fin de la messe, avant la bénédiction solennelle, les nouveaux profès ont reçu trois insignes de leur profession, à savoir : la Règle de vie de l’Institut qui oriente la vie quotidienne du Frère du Sacré-Cœur ; le Crucifix qui « représente l’accueil, l’hospitalité qui anime le Frère mais aussi les difficultés qu’il éprouvera » et le chapelet pour se mettre à l’école de Marie, éducatrice, et apprendre l’humilité, l’intimité avec le Seigneur et tendre vers la perfection de la charité.
Les huit nouveaux Frères du Sacré-Cœur ont, par la suite, exprimé leur reconnaissance à leurs formateurs, leurs aînés dans la vie religieuse qui les ont accompagné et soutenu durant leur formation et leurs stages dans différentes zones d’implantation de l’Institut au Sénégal, les familles d’accueil et leurs parrains, avec un clin d’œil particulier à la teranga sénégalaise et à quelques spécialités culinaires du pays du thiébou dieune, mafé, soupe-kandia….
S’adressant, enfin, à eux au nom de la Conférences des Supérieurs majeurs de l’Afrique francophone et Madagascar et à celui du provincial de l’Océanie, le Frère Paul Michel Thiakane leur a encore laissé ces parles fortes : « Chers frères nouveaux profès, vous avez été touchés, bouleversés même par l’irruption de Dieu dans votre vie et vous avez dit oui. C’est ici même pendant votre formation au postulat noviciat que vous avez découvert progressivement l’identité du religieux-frère du Sacré-Cœur. Souvenez-vous que le temps vécu ici est irremplaçable et constitue une période unique et irrépétible pour former en vous religieux, capable de répondre aux exigences de notre époque. Il s’agira pour vous de faire mémoire de ce jour pour garder la flamme allumée de votre consécration religieuse naissante ».
A noter que toute la cérémonie s’est déroulée dans le strict respect des mesures barrières dans le contexte actuel de la pandémie du Covid19.


Fidespost

Heureux et fierté de voir ces hommes dédier leurs existance aux autres. Jamais rien ne remplacera cette démarche qui, dans la pratique, magnifie la puissance de la foi en ce Dieu qui se donne par l’engagement de quelques-uns de ses Enfants afin de rendre à d’autres, une vie possible au sein des collectivités.
Merci Seigneur.