Dimanche 2 février 2025, le diocèse de Ziguinchor a vécu un moment spirituel intense en conjuguant trois célébrations majeures : la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, traditionnellement appelée Chandeleur, la Journée mondiale de la vie consacrée et l’ouverture de l’année jubilaire 2025.
La journée a commencé par un rassemblement au rond-point Saint Jean-Paul II, où religieux, religieuses et fidèles se sont réunis pour une procession vers la Cathédrale Saint Antoine de Padoue. Une manifestation de foi, particulièrement visible à travers la présence de nombreux fidèles attachés à leurs traditions religieuses.
Dans son homélie, Mgr Manga a tenu d’abord à souligner la dimension providentielle de cette convergence de célébrations. Il a ensuite développé une profonde méditation sur la fête de la Chandeleur, quarante jours après la Nativité, faisant remarquer la portée théologique de cette première entrée du Christ dans le Temple de Jérusalem, lieu conçu par les rois David et Salomon pour abriter l’arche de l’Alliance contenant les tables de la Loi. « Celui que les tables de la Loi préfiguraient et annonçaient est là », a-t-il expliqué, mettant en lumière comment la présence du Verbe fait chair donne tout son sens au Temple.
L’évêque s’est appuyé sur le livre du prophète Malachie, écrit vers 450 avant Jésus-Christ, pour établir un parallèle entre la purification du Temple annoncée par le prophète et la venue du Messie. Il a rappelé comment, en l’absence du roi descendant de David, les prêtres étaient devenus les garants de l’Alliance entre Dieu et son peuple. Ce qui l’a amené à relever l’importance de la purification du clergé : « Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent. »
Mgr Manga a également évoqué les figures du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne, figures marquantes de la Présentation du Seigneur, qui ont reconnu en Jésus le salut d’Israël et des nations. L’évêque a ainsi relevé un rapport entre cet événement fondateur et l’ouverture de l’année jubilaire, temps de grâce et de réconciliation.
Pour marquer concrètement cette année jubilaire, deux images significatives ont été installées dans la cathédrale. À l’entrée, celle du fils prodigue dans les bras de son père invite à la conversion, tandis que près du chœur, l’image de la divine miséricorde, révélée à Sainte Faustine, rappelle l’amour salvifique du Christ. Ces choix iconographiques traduisent la volonté pastorale de faire de cette année un temps fort de réconciliation.
Une décision pastorale majeure a été aussi annoncée : la cathédrale restera désormais ouverte quotidiennement, avec la présence permanente d’un prêtre pour célébrer le sacrement de la réconciliation. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du Jubilé, année de grâce et de retour vers le Seigneur.
Concernant la vie consacrée, Mgr Manga a appelé à un renouvellement de sa célébration dans le diocèse. Reprenant les intentions du Pape Jean-Paul II qui a institué cette journée en 1997, l’évêque a insisté sur la nécessité d’une reconnaissance plus marquée du rôle des consacrés par l’ensemble de la communauté diocésaine. Il a chargé le délégué épiscopal à la vie consacrée et la présidente de l’Union des religieux d’organiser désormais cette célébration en impliquant plus largement le peuple de Dieu.
L’évêque a par ailleurs abordé des aspects pratiques de la vie diocésaine, notamment la question de la prise en charge des prêtres. Il a demandé qu’au moins une messe quotidienne soit célébrée dans chaque paroisse à cette intention, et que les offrandes des funérailles soient davantage orientées vers la célébration de messes pour les défunts.
Cette journée du 2 février marque ainsi le début d’une année jubilaire qui s’annonce riche en grâces pour le diocèse de Ziguinchor. La convergence providentielle de ces trois célébrations – la Chandeleur avec sa riche symbolique du Christ lumière des nations, la reconnaissance de la vie consacrée, et l’ouverture du Jubilé – posent les fondements d’un temps de renouveau spirituel sous le signe de la miséricorde divine.






J’aime