Décès de l’Abbé Georges Ndiaye : l’hommage de la Communauté JeunESpérance

Abbé Georges Birame Ndiaye, prêtre de l’Archidiocèse de Dakar, est décédé le samedi 29 janvier 2022, à Mbour, où il était mission, à la paroisse Sainte Marthe, depuis octobre 2021. Devant sa disparition qui a surpris plus d’un et à la veille de ses obsèques qui auront lieu le mercredi 2 février, la communauté catholique JeunESpérance, qu’il a accompagnée pendant plusieurs années, lui rend un vibrant témoignage que Fidespost vous propose en intégralité.

Alors que l’Abbé Georges Birame NDIAYE a souvent parlé à la Communauté Catholique pour l’Evangélisation, JeunESpérance ; aujourd’hui, il nous revient de parler de lui. Nous le faisons, avec l’humble conviction que nos mots seront trop faibles, pour dire toutes les dimensions de celui que nous pleurons aujourd’hui, avec sa famille biologique et toute l’Eglise de Dakar et du Sénégal.

Que dire, sinon qu’Abbé Georges a été un ami fidèle de JeunESpérance. Lui-même aimait à dire : « Que vous le vouliez ou pas, je suis un membre de la communauté ». C’est à ce titre qu’il a manifesté un infaillible engagement à nos côtés. Abbé Georges répondait toujours « oui », quand il s’agissait de préparer une mission d’évangélisation, de la vivre, et même d’en rendre grâce. Aussi, c’est en toute vérité, que nous rendons compte aujourd’hui de sa constante disponibilité à nous présider, à la maison communautaire ou sur nos lieux de missions, des Messes, des Adorations du Saint Sacrement ; à nous dispenser des Enseignements enrichissants ; à confesser pendant de très longues heures.

C’est aussi à ce titre que nous l’avons accompagné dans son ministère d’aumônier à l’hôpital Aristide Le Dantec. Dans ce cadre-là, nous l’avons vu, tel un Alter Christus, témoigner d’une profonde compassion et d’une prière pleine de foi, pour les malades et leurs familles. Comment ne pas relever ce jour, où Abbé Georges Birame NDIAYE est entré avec nous dans la chambre d’une petite fille, en phase terminale de cancer, qui n’avait plus que la peau sur les os, qui avait perdu tous ses cheveux, et qui souffrait énormément. Simplement, Abbé Georges s’est assis à côté d’elle sur son lit, l’a entouré de ses bras et a fermé les yeux, pour prier pour elle en silence. Se sentant aimer aussi tendrement, cette petite a reposé avec confiance sa tête sur l’épaule de l’Abbé Georges. Tous nous prions en silence… La mère de l’enfant, musulmane, a été la seule à parler. Elle disait : « Il n’y a que vous, chrétiens, qui êtes capables de partager ainsi la souffrance de votre prochain. Que Dieu vous rende votre cœur et votre charité ».

Voir Abbé Georges écouter et réconforter des souffrants, était d’autant plus édifiant pour nous, que nous le savions lui-même malade et souffrant. Il a ainsi échappé à la tentation du repli sur soi, en vivant pleinement la prière de Mère Teresa de Calcutta :

« Seigneur, quand je suis affamé, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture. Quand j’ai soif, envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau. Quand j’ai froid, envoie-moi quelqu’un à réchauffer. Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler. Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d’un autre à partager. Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu’un dans le besoin. Quand je n’ai pas de temps, donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant. Quand je suis humilié, donne-moi quelqu’un dont je puisse faire l’éloge. Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu’un à encourager. Quand j’ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne. Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à  prendre soin. Quand je ne pense qu’à moi, tourne mes pensées vers autrui ».

Abbé Georges n’a été capable de cela que parce qu’il s’est laissé habiter et animer par le Saint-Esprit, souverain Consolateur. N’est-ce pas en Lui qu’il a été consacré Prêtre ? N’est-ce pas en Lui qu’il a été Hostie et victime offerte ?

Abbé Georges, ta communauté JeunESpérance te dit « Merci de t’être ainsi donné, au-delà même de tes forces physiques, avec l’aide de la grâce sacerdotale, qui, nous l’attestons, n’a pas été vaine en toi ».

Le 11 décembre 2021, tu as partagé notre douleur, à l’occasion des funérailles de notre frère Mathurin SAMBOU. Comme à ton habitude, tu avais spontanément accepté de présider sa Messe d’enterrement. Aujourd’hui, tu le rejoins dans la maison du Père. Que les saints et les anges, que la Vierge Marie et le Christ Souverain Grand-Prêtre t’accueillent avec honneur et grande joie, en présence de la gloire du Père. Qu’il essuie toute larme de tes yeux. Pour toi, il n’y a désormais plus de mort, plus de deuil, plus de cris, ni de peine. Pour toi, ne demeurent plus que ton beau sourire, et tes nombreuses bonnes œuvres qui t’accompagnent.

Repose en paix, et n’oublie pas de prier pour JeunESpérance, qui t’aime et t’est pour toujours reconnaissante.

Fait le 1er février 2022,

Par Josette Marie SARR,

Bergère de JeunESpérance-Sénégal.

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