Entrepreneuriat : Quelles alternatives pour le financement des projets des jeunes ?

Invité à une émission sur l’entrepreneuriat des jeunes dans le cadre de l’économie sociale et solidaire à la radio Témoin FM, Théodore Ndiaye, expert en économie solidaire et gouvernance sociale, a présenté « l’économie sociale et solidaire comme une niche d’emplois et de cohésion sociale ». Il a aussi abordé la question du financement des projets des jeunes, indiquant quatre trajectoires à suivre dans la mobilisation des ressources.

L’expert en économie solidaire et gouvernance sociale a d’abord donné quelques éléments de définition de l’économie sociale et solidaire. « L’économie sociale et solidaire est généralement définie comme l’ensemble des activités économiques à finalité sociale ». Dans ce sens, elle constitue « une niche d’emplois et de cohésion sociale qui émerge à contre-courant de l’économie de type capitalistique ». En effet, poursuit Théodore Ndiaye, « elle se distingue d’une focalisation de la rente économique peu importe les moyens et l’éthique relationnelle. De nombreux désastres comme la corruption, l’exclusion de nombreuses couches sensibles, les différences notoires des salaires et, entre autres, l’accaparement des dividendes par une minorité, ne sont que des effets logiques de l’économie mercantiliste », explique-t-il.

Théodore Ndiaye a ensuite indiqué les points focaux de ce modèle économique que sont : l’associativité, la mutualité, la coopérativité et l’humanité. Il est aussi doté, selon lui, de compétences telles que les compétences entrepreneuriales, à travers notamment l’identification des opportunités d’affaires, l’élaboration, le développement et la mise en œuvre du plan d’affaires ; les compétences managériales (leadership, capacités de communication, management des personnes) ; les compétences fonctionnelles (gestion, marketing/vente, GRH, gestion financière) et les métacompétences présentées par les acteurs comme une grande force de l’économie sociale et solidaire.

« L’entrepreneur solidaire doit en effet développer de fortes capacités d’innovation et d’adaptation pour surmonter les tensions entre exigences de viabilité économique et objet social ou sociétal », a-t-il encore relevé.

Sur la stratégie de mobilisation de ressources, Théodore Ndiaye a signalé « quatre trajectoires » à suivre. Il s’agit d’abord pour le jeune entrepreneur de : répondre à un appel à projets ou appel d’offres avec « moins de flexibilité, mais plus de sérénité quant au cadre et la démarche à adopter » ; négocier ensuite un partenariat en prenant le soin de « bien travailler son SWOT » ; envoyer une demande spontanée en « s’assurant de ses qualités rédactionnelles » et enfin organiser une initiative de collecte ou de récolte de fonds qui « demande des capacités organisationnelles internes ».

Le spécialiste en économie solidaire et sociale a enfin évoqué quelques sources de financement des Fonds de Crédit Rotatifs comme les Associations Rotative d’Épargne et de Crédit (AREC), les Associations Cumulative d’Épargne et de Crédit (ACEC), les Associations Villageoise d’Épargne et de Crédit (AVEC) ainsi que les Groupes d’Épargne des Banques Villageoise Autogérée.

Fidespost

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *