Terrorisme en Afrique de l’Ouest : un prêtre appelle les États de la sous-région à prendre leurs responsabilités

Face au terrorisme qui a provoqué récemment la mort de plus d’une centaine de mort au Burkina Faso et des milliers à travers l’Afrique de l’Ouest, un prêtre de la Société des Missions Africaines appelle les États de la sous-région à prendre leurs responsabilités pour assurer la sécurité des populations. Le Père Donald Zagoré est convaincu que les moyens de manquent pas « quand on sait la violence avec laquelle les populations sont réprimées par les gouvernements quand elles osent manifester pour réclamer plus de démocratie et plus de justice. On ne peut pas sortir la grande artillerie contre des populations aux mains nues et prétendre jouer la carte de l’impuissance quand l’intégrité physique des états est menacée par des forces occultes », soutient-il.

Les morts se comptent désormais par milliers, les populations, avec déjà la précarité de leurs vies, n’en peuvent plus puisqu’elles doivent continuellement fuir. Hélas ! La sous-région ouest africaine est en train de devenir malheureusement aujourd’hui le bastion du terrorisme en Afrique. Une situation de plus en plus inquiétante.

La triste réalité est que dans cette partie de l’Afrique se développe tous les vices possibles, tels que l’instabilité politique quasi permanente, la violation des valeurs démocratiques, la corruption à grande échelle, la pauvreté de plus en plus accentuée, la montée en puissance des cartels de drogue et de l’orpaillage clandestin qui contribuent énormément au financement du terrorisme. Quelque part, la sécurité des populations a été bradée au profit d’intérêts personnels et politiques. Tant que nos états resteront livrés à tous ces maux sans jamais les combattre vigoureusement, leurs portes seront grandement ouvertes à toutes formes de violence et au terrorisme par excellence.

Aujourd’hui,  les états de la sous-région ouest africaine doivent prendre leur responsabilité et assurer pleinement la sécurité de leurs populations. Ce n’est pas les moyens qui manquent, quand on sait la violence avec laquelle les populations sont réprimées par les gouvernements quand elles osent manifester pour réclamer plus de démocratie et plus de justice. On ne peut pas sortir la grande artillerie contre des populations aux mains nues et prétendre jouer la carte de l’impuissance quand l’intégrité physique des états est menacée par des forces occultes.

L’heure n’est plus au discours, aux éternels sommets sur la lutte contre le terrorisme, aux tergiversations. L’heure est à l’action. Les populations ne doivent pas devenir prisonnières dans leur propre pays.

 Père Donald ZAGORE, sma

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