Appel à la haine et propos injurieux dans la presse en ligne: un prêtre interpelle les autorités

Un prêtre dominicain sénégalais interpelle les autorités en charge des médias sur les nombreux dérapages observés sur la presse en ligne, notamment dans les commentaires d’articles faits par certains internautes. Il interpelle les autorités pour les inviter à ne pas laisser ces mauvaises pratiques transformer la presse en presse en ligne « mille collines ».

Appel à la haine et propos injurieux que publie une certaine presse en ligne : Faut-il rester là à ne rien faire ?

À la fin d’un article sur les sites en ligne, on trouve généralement une mention qui invite les intervenants à faire preuve de respect et de courtoise dans leur commentaire. Seulement, le constat effarent est là : beaucoup ne tiennent pas compte de ces précisions de taille !

Bien au contraire, il y a en qui s’en donne à cœur joie en versant dans un langage ordurier, en usant un discours méthodiquement choisi dont la finalité est de faire mouche dans leur sale bouche. Ils font ainsi le choix délibéré de s’attaquer aux convictions des uns et des autres sur qui ils se défoulent avec des propos aussi nauséabonds que l’odeur des eaux usées d’un égout qui vient d’éclater. Tout ce comportement inélégant est encouragé par le seul fait que leur auteur écrive sous le couvert de l’anonymat. Ne peut-on pas les démasquer et les punir sévèrement selon la législation qui entoure la presse en ligne ?

Usant donc de « maux » qui pour eux sont de simples mots, ils se défoulent derrière leur clavier sur les autres en tant qu’autre, avec des propos injurieux ou des appels explicites à la haine et à la violence contre ceux qui ne partagent pas leur conviction religieuse ou politique. S’il n’est pas question d’ethnie ou autres thèmes particulièrement sensibles.

De notre point de vue, ce ne sont pas ceux qui tiennent ces propos d’une rare violence et qui transpirent la haine qui sont blâmables. Ce sont plutôt ceux qui les publie et les laisse passer qu’on doit lourdement et sévèrement sanctionner.

Car, du moment où on laisse passer ces écarts de langages qui sonnent explicitement comme des appels à la haine et à la violence, du moment où on laisse passer des propos qui stigmatisent une communauté et l’indexe comme méprisable, du moment où on laisse des « déchets humains » et des « déséquilibrés mentaux » débiter toute sorte de sottises et inepties alors, c’est à ceux-là qui leur donne la parole, qui doivent répondre des actes de ces irresponsables doublé de pyromanes.

Le temps n’est-il pas venu d’arrêter le désordre qu’on note dans les commentaires de certains articles en ligne ? N’est-il pas temps de siffler la récréation avant qu’il ne soit trop tard.

Beaucoup de sites en ligne malheureusement se complaisent de laisser passer des commentaires d’une dangerosité rarissime pour la paix, le vivre-ensemble et la stabilité de notre pays. Beaucoup de sites en ligne sont devenu des spécialistes de publications de commentaires qui blessent la foi religieuse de beaucoup. On en voit même dont le « travail » n’est autre que de vilipender ou d’ostraciser voire de stigmatiser telle communauté ethnique ou politique. Beaucoup de sites en ligne, foulent ainsi au pied l’éthique et la déontologie en matière de communication. Ils s’en foutent pas mal de ce qui est dit et écrit dans les commentaires qui sanctionnent la lecture d’un article malgré les plaintes de certains lecteurs qui osent s’indigner. Absolument rien n’y fait. Au contraire, ça va de mal en pis.

Il est donc temps que l’autorité compétente s’attaque à ce mal rampant qui à terme peut radicalement bouleverser la quiétude dans laquelle vit le peuple sénégalais. Oui, il est temps de sanctionner lourdement, les sites qui acceptent des pensées-poubelles même pas digne de Mbeubeuss. Tous ces sites en ligne qui transforment leur forum en décharge d’ordures de propos malveillants, doivent être rappelé à l’ordre.

Il faut que ce désordre s’estompe ! il faut que ça s’arrête avant qu’il ne soit trop tard. Car, le chaos d’un pays comme par ces petites choses.

Nous en appelons donc à l’autorité en charge des médias pour qu’elle prenne ces responsabilités. Autrement, elle sera comptable de la destruction du tissu social de notre pays qui n’a pas besoin d’une presse en ligne métamorphosée en presse en ligne « mille colline ».

Frère Pierre-Marie NIANG, OP.

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