En Guinée, les prêtres demandent aux gouvernants de respecter la constitution. Au terme de sa 34ème Assemblée ordinaire tenue du 22 au 26 janvier à N’zérékoré, le clergé a estimé que l’heure est grave, dans un contexte marqué par une crise politique née de la volonté du président Alpha Condé de changer la Constitution actuelle pour s’offrir la possibilité de briguer un troisième mandat, et une crise sociale liée à la grève des enseignants.
A l’issue des travaux de cette rencontre, les prêtres guinéens ont fustigé, dans une déclaration publique, « les exactions injustifiées et abus de tous genres, les pertes en vies humaines et matérielles » enregistrées à l’occasion des manifestations politiques, le non-respect des lois ou encore « une politique exclusive et égoïste, régionaliste et ethnocentriste », qui a brisé le tissu social.
Ils ont également formulé des recommandations à l’endroit des différents acteurs de la vie nationale pour une sortie de crise heureuse.
L’Union du Clergé Guinéen demande notamment le respect de la Constitution en vigueur et exhorte le président de la République à « briser le silence pour ramener la quiétude, l’harmonie et la réconciliation dans le pays ».